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Les événements marquants

Juillet 1944

Il se produisit un évènement qui marqua les esprits :

Un "ancien", Roger Bougé(82ans) raconte:

" Les allemands s'étaient regroupés sur la place de l'église prêts à partir quand j'entendis un énorme bruit dans la vallée. Tous les habitants du village se précipitèrent vers ce fracas... pour constater l'explosion du pont!

Un seul soldat était resté, qui dut se frayer un chemin, mitrailleuse sous le bras et grenade à manche dans une main, entre deux rangées de gens hostiles, pour aller rejoindre vite fait son détachement sur la place.

D'autres ponts avaient aussi sauté avant la debâcle, celui du Rondeau, entre Rogny et Ouzouer dont il ne restait qu'une bande et le pont des Vallées, entre Dammarie et Rogny. Mais là, se trouvaient un berger et son troupeau de moutons que les allemands décidèrent de laisser passer d'abord. Si bien que les moutons arrachèrent de nombreux fils et que le pont ne sauta qu'à moitié!"

A noter que le jeune homme qui se tient sur le pont cassé est Roger Bougé!

Une passerelle fut faite, d'abord au ras des berges pour aller d'une rive à l'autre, puis quand les bateaux repassèrent, construite en hauteur.

Le nouveau pont en béton, depuis 1955.

Crue de l'hiver 1802

" Il avait plu à torrents toute la journée, le niveau était monté à vue d'oeil...et aussi celui des verres au cabaret : l'éclusier n'avait pas quitté la table. Résultat, douze heures de déluge et aucune vanne manoeuvrée.Quand il rentre, ivre à la nuit tombante, il n'en croit pas ses yeux: la chaussée est submergée, il faut lever au plus vite la pelle de fond que maintient un cadenas. Seulement voilà, il ne remet pas la main sur la clé. Sa femme le suit, un flambeau au-dessus des poches, au-dessus des sacs, des tiroirs: pas de clé. Il s'affole, cogne à la hache les chaînes, rien à faire. l'eau gronde dans le noir, les paysans accourent. Trop tard, une digue lâche: une vague énorme déferle sur la campagne. Elle arrache les arbres, creuse les champs. Un vrai raz de marée qui emporte les maisons et les malheureux attachés aux charpentes. Le fracas couvre les cris.  A Rogny, les écluses explosent sous le flot, les piles du pont et les façades des quais sont arrachées: la houle ne faiblira qu'à Montbouy. Au matin, pas un chant d'oiseau, tout est noyé de vase, on dénombre les morts par familles entières, des hamaux enlevés comme fétus de paille. Chevaux et vaches, ventre gonflé, errent au fil de l'eau; à l'arrière dans les prés on descend des cadavres violets accrochés dans les branches. C'était un vingt-neuf décembre, triste nivôse. Victor Hugo venait de naître, Bonaparte d'être nommé consul à vie et de créer les lycées, la légion d'honneur et le Piémont français. Petit pays dans une grande France, c'est ce que dirent aux paysans ruinés ceux que l'on appelait alors les Seigneurs du Canal."

Pour empêcher le renouvellement d'une telle catastrophe, des déversoirs ont été créés en différents endroits.En cas de danger, les vannes sont ouvertes par  les éclusiers qui sont tenus en alerte, jour et nuit.

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L'abreuvoir

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