Le petit coin
Dans l'Antiquité
A l'époque, son utilisation dépend de l'origine sociale. Le Romain fortuné installe parfois dans sa villa des latrines de plain-pied, à côté de la cuisine. Il utilise aussi le pot de chambre en myrrhe(une résine aromatique), en onyx(une pierre semi-précieuse), en bronze ou même en or! Son esclave le nettoie avec une brosse(l'ancêtre de notre balayette). le peuple, lui, se rend aux latrines publiques pour se soulager" en choeur"... ce sont de grandes banquettes de pierre trouées à intervalles réguliers, capables d'accueillir une vingtaine de postérieurs! Décorées de mosaïques, ces lieux d'aisance s'avèrent si conviviaux que les commerçants y traitent carrément de leurs affaires. Les plus aisés ont des esclaves qu'ils envoient "chauffer la place".
Au Moyen Age
Le peuple a tendance à se soulager n'importe où. Dans les châteaux, il n'est pas rare de faire dans la cheminée, derrière un rideau ou dans un petit coin, d'où l'expression. Sinon, une logette fermée à l'angle d'un chemin de ronde, au-dessus du fossé, abrite une latrine. En ville, les citadins utilisent un seau dont on jette le contenu par la fenêtre. On prévient les passants de l'arrivée des saletés en criant par trois fois: "Gare à l'eau!"!
Du XVIè au XVIIème siècle
Au XVIè on utilise le pot de chambre. Il est en étain ou en argent, puis en faïence. Les rois et les nobles "prennent de la hauteur", en se soulageant sur des chaises de nécessité : le siège est percé d'un trou d'une vingtaine de centimètres donnant sur un bassin en cuivre, laiton, faïence ou porcelaine. Elément de décoration, la chaise percée est recouverte d'étoffe: drap bleu pour Louis XI, velours vert pour Louis XIII, rouge pour Louis XIV. On emmène sa chaise en voyage et le porte-chaise est une profession recherchée. Elle consiste à s'occuper du transport, de l'entretien et de la vidange du précieux objet ! Jusqu'au règne de Louis XIV, il est d'usage de faire ses besoins sur cette chaise tout en continuant à discuter avec les courtisans...
Du XVIIè au XVIIIème siècle
En 1595, un poète anglais, Sir John Harrington, cousin de la reine Elisabeth 1er d'Angleterre, met au point une invention peu poétique...mais bien pratique; la chasse d'eau .Un grand réservoir d'eau est installé sur le toit, relié à une cuvette par un tuyau. Un robinet manuel permet de laisser couler l'eau tandis qu'une valve libère les excréments vers une fosse.Mais cette invention ne rencontre pas un fort succès car les odeurs demeurent; il faudra attendre 1775 pour qu'un autre Anglais, Alexandre Cummings, améliore l'idée et brevette un système de chasse à tuyau coudé pour éliminer les relents. Ces toilettes que l'on isole du reste de la maison vont lentement s'imposer.
Du XVIIIe au XXème siècle
Au XVIIIème siècle, il devient interdit de faire ses besoins n'importe où. Des "Porteurs d'aisance", habillés d'un grand manteau noir et munis d'un seau, proposent aux passants un peu d'intimité pour se soulager. Dans les immeubles collectifs, on oblige les propriétaires à créer deux cabinets de toilette, au rez de chaussée et au dernier étage(ordonnance qui date duXVIIè mais qui, jusqu'à l'époque, n'a pas été appliquée). Louis-Philippe Rambuteau, préfet de la Seine de 1833 à 1848, fait installer les premières toilettes publiques gratuites à Paris, qu'il appelle les "vespasiennes". Ceci doit encourager les parisiens à ne plus uriner sur les murs .Les hygiénistes, eux, poussent à la construction de toilettes modernes qui commencent à apparaître dans les immeubles sociaux et les maisons bourgeoises. Mais les systèmes d'assainissement ne suivent pas. Les fosses d'aisance ne sont pas toujours vidées et débordent avec les eaux de pluie. Des lois sont votées pour rendre les vidanges obligatoires; il faut attendre la généralisation du tout-à-l'égout, après 1930, pour que les WC détrônent pot de chambre dans les villes et cabinets extérieurs dans les campagnes. Les vespasiennes, décriées pour leur odeur pestilentielle, ont été supprimées à partir de 1961.
A l'heure écolo
Aujoud'hui, 95% de la population française possède un WC. Etablissements publics, cafés, et restaurants ont tous des lieux d'aisance. 1980 marque l'évènement des "sanisettes", auto-nettoyées après chaque utilisation. On en compte 1700 en France et 400 à Paris. Renouvelées depuis mars 2009 et réalisées par Patrick Jouin, elles sont accessibles aux handicapés, construites dans des matériaux recyclables et utilsent l'eau de pluie. Les Wc du futur sont les toilettes sèches ou à litière où les matières organiques sont mélangées à des déchets végétaux secs... ils obéissent à un mot d'ordre: moins de pollution pour l'environnement!
Et à quand l'arrivée en France du premier W.-C "intelligent" de l'industriel nippon Toto, qui mesure, à chaque passage au petit coin, notre poids, tension, taux de sucre et de graisse?
Pourquoi les voitures de la Poste sont-elles jaunes?
Cette couleur a fait son apparition sur les véhicules et les boîtes aux lettres en 1960. Avant les voitures étaient vert foncé, et les boîtes aux lettres, bleu foncé. La Poste, à la recherche d'une couleur plus gaie et plus visible, a opté pour le jaune, le rouge étant déjà pris par les pompiers. Le jaune est ainsi utilisé par de nombreux services postaux à travers l'Europe, comme en Allemagne et en Suisse. Dans ce pays, "le jaune poste" est même une couleur déposée, protégée par la législation sur la propriété intellectuelle : nulle autre entreprise ne peut utiliser cette nuance sans l'accord des services postaux suisses. Aux Etats- Unis, en revanche, on préfère le bleu et blanc, et en Grande-Bretagne, on ne jure que par le rouge.
Comment mesurait-on les distances dans l'antiquité?
Du fait des tournants, le kilométrage des routes était complexe à évaluer. On ne parlait pas alors de distances, mais plutôt de durée de déplacement, exprimée en journées de marche à pied ou à cheval. Marcus Vitruvius Pollio, un ingénieur romain du 1er siècle av.J-C. avait pourtant inventé l'ancêtre du compteur kilométrique. Ce système était relié par des rouages à la roue d'un chariot. A chaque tour de roue, un mécanisme faisait tomber une petite pierre dans un réceptacle. A la fin du trajet, il suffisait de multiplier le nombre de pierres par la circonférence de la roue pour obtenir la distance exacte.
A intervalles réguliers, afin de se repérer dans l'espace, les ingénieurs romains érigeaient en bordure des viae publicae et vicinales des bornes milliaires. Ce sont des colonnes cylindriques hautes de 2 à 4 m et de 50 à 80 cm de diamètre, avec une base cubique, le tout planté dans le sol à environ 80cm, mais elles n'étaient pas placées comme les bornes kilométriques actuelles, tous les milles. Elles correspondaient plutôt aux panneaux indicateurs placés régulièrement sur les routes pour indiquer la distance jusqu'à la prochaine étape. Ces distances étaient exprimées en mille. Le mille romain(milia passuum) correspondait à 1000 pas (en réalité doubles pas) de 1,48 m soit 1,480 km.
borne milliaire
Que faisait-on des têtes des guillotinés?
Lorsque le couperet tombait, le tête chutait dans un réceptacle situé à l'avant de la guillotine puis était déposée avec le reste du corps dans un panier. Certains bourreaux plaçaient les têtes des guillotinés entre les jambes de leur tronc respectif afin de ne pas les mélanger lors d' exécutions massives comme pendant la Terreur (1793-94). Quand les familles ne demandaient pas la restitution des corps, les troncs et les têtes étaient enterrés en vrac dans une fosse commune appelée le carré des suppliciés.
Qui a inventé " l'art culinaire"?
Les premières recettes connues sont gravées entre 1700 et 1600 av. J-C. en Mésopotamie sur des tablettes d'argile. On y trouve des ingrédients appelés samidu, kisimmu ou le zumuru, mais qui n'ont pas été identifiés. Dès 700av.J-C., le garum, proche du nuocmâm(sauce à base de poisson) apparaît et se développe à Rome et en Grèce antique. La recette du chou fermenté, remonte au IIIème siècle av.J-C. en Chine et ne se répand qu'au XVI ème siècle en Alsace! Mais c'est au Vème siècle que l'on retrouve le premier traité gastronomique, le De Re Coquinaria, du cuisinier romain Apicius.
Pourrait-on transplanter une tête?
N'importe quel organe peut théoriquement, faire l'objet d'une transplantation. La connexion vasculaire, comparable au raccord entre deux tuyaux, a été résolue. Le problème vient de la connexion avec la moelle épinière. Iil ne s'agit pas d'un simple branchement électrique", explique le Dr Bernard Devauchelle, qui a réalisé la première greffe partielle de la face avec ses collègues en 2005. On n'a pas encore réussi à rétablir lesc onnexions nerveuses entre un corps et un cerveau. Or, sans les stimulations de ce dernier, les organes du corps s'arrêtent de fonctionner. Dans les années 70, le Pr Robert White a greffé une tête de singe sur un autre individu, mais ce sont des appareils électriques qui actionnaient les poumons et le coeur du singe porteur. Celui-ci n'a survécu que quelques heures.
Pourquoi dit-on que mettre le pain à l’envers porte malheur ?
Au Moyen Âge, le jour des exécutions publiques, le boulanger réservait un pain pour le bourreau.
Il posait ce pain à l’envers pour être sûr de ne pas le vendre à un autre. Tout le monde savait que ce pain était celui du bourreau, et personne n’y touchait.
Pourquoi dit-on "mort aux vaches" pour insulter la police ?
Cette expression est née à la fin du 19e siècle.
À cette époque, les Français se sentaient humiliés par les Allemands. Ceux-ci avaient en effet annexé l’Alsace et une partie de la Lorraine, suite à leur victoire pendant la Guerre franco-allemande de 1870-1871. Les guérites des gardes-frontières allemands étaient surmontées de l’expression "Wache" qui signifie "garde" en allemand. Par extension, les Français insultaient les Allemands d’un "mort aux vaches". Cette insulte a ensuite été généralisée à toutes les forces de l’’ordre, et est devenue un slogan anarchiste.